Note Bene

Après plusieurs années d'informations et de communication, dans le but de présenter une transition possible vers une Société Sans Argent, nous allons maintenant vers la faisabilité par l'exemple et commençons un projet d'une Cité Sans Argent. Ce site restant une des balises qui orientent notre parcours, nous vous donnons rendez-vous, maintenant et exclusivement, au cœur de notre démarche amonétariste :

La Cité Sans Argent est un projet amonétariste d'habitation qui veut démontrer par l'exemple la faisabilité d'une transition vers une société de partage, lieu de mutualisation des ressources humaines, énergétiques et alimentaires, en accès libre.

Préambule

Nous sommes des citoyens lambdas aux parcours très différents qui se sont rencontrés sur internet autour de l'idée qu'une société utilisant la monnaie est une société sans avenir. Nos civilisations actuelles crèvent de la recherche des profits monétaires et notre planète ne peut pas résister à une telle orientation d'organisation...

Notre collectif est informel, non statutaire et à but non lucratif bien sûr. Notre but : « fédérer » les énergies et les intelligences autour de cette idée centrale qu'une civilisation sans argent est maintenant possible.
Nous n'avons pas de solutions toutes faites, mais différentes idées à proposer et les vôtres sont évidemment les bienvenues.

Actuellement, tous les projets de société sont réformistes, pleins de qualités, généreux, mais ils voient l'avenir en fonction des structures du présent, ce qui revient à regarder dans le rétroviseur.
Maintenant, nous avons les moyens de nous passer d'argent : nous en avons les moyens techniques, les ressources humaines et énergétiques, et ces journées vont montrer les avantages qu'il y aurait à abolir les monnaies dans des domaines fondamentaux que nous allons évoquer lors de cette rencontre.

Une civilisation sans argent !

L’argent a longtemps été le moyen le plus adapté pour assurer les échanges. La mondialisation, les usages financiers, l’appel au crédit et aux dettes ont achevé de prouver ce qu’il avait de nocif et de contre-productif, au plan social comme environnemental. Ce moyen est désormais dépassé...
L’idée qui s’impose est celle d’une économie fondée directement sur les ressources, d’une comptabilité qui les prenne en compte, sans recourir au chiffrage en argent. Aujourd’hui c’est possible, sans appel au troc ni revenir à l’autarcie...

« Mondialisation » est le nom donné à la généralisation d’une économie fondée sur les profits monétaires.
Dans ce cadre, la croissance continue de ces profits est indispensable pour rembourser les prêts, attirer les actionnaires, investir et créer des richesses. Mais aussi pour amortir, réparer au jour le jour les nombreux effets négatifs produits par ce mode de gestion. L’aide sociale, médicale, la prévention, « l’aide au développement », les mesures prises pour freiner la dévastation de la planète, dépendent donc toujours plus étroitement d’une croissance de profits monétaires qui mettent tous les peuples en concurrence dans un climat de guerre commerciale et de précarité.

L’expérience de la déréglementation, commencée à la fin du XXe, devait en principe accroître les profits monétaires des entreprises et leur redistribution.
Elle a accru l’étendue des dégâts sociaux et environnementaux et ruiné le service public à visée sociale patiemment construit durant un siècle. Les profits qui résultent de la spéculation sur la valeur des entreprises, des produits financiers ou des terres rares, cinq fois plus importants que ceux de l’économie « réelle », contribuent encore à la fragiliser. Ils échappent largement à la redistribution des États, dont les dettes donnent lieu à des spéculations aux effets tragiques.

Les expériences visant à pallier à des situations difficiles, soutenues par des esprits généreux et inventifs : les SELs, les monnaies locales, les regroupements coopératifs, l’économie sociale et solidaire, les ONG…, s’adossent à la conjoncture.
Elles entretiennent l’illusion qu’il n’y a pas d’alternative à l’obligation de faire des profits monétaires et qu’on ne peut parer aux dégâts que par le moyen même de ce qui les cause.

Notre contribution vise à briser ce cercle en fondant la création de richesses et le bien-être social non plus sur les profits monétaires, mais directement sur le fruit du travail et les ressources naturelles.
Nous montrerons comment, dans cette hypothèse, l’espérance de créer utile, sain, durable, que ce soit local ou international pour les ressources énergétiques, peut pleinement se réaliser et se contrôler, et ceci dès le départ.
Comment le souci de prévenir les maladies et les déprédations environnementales peut œuvrer dès la construction du projet d’entreprise. La qualité des produits et services n’étant plus indexée sur les revenus, on peut faire tout de suite ce qu’on sait faire de mieux, sans hauts et bas de gamme, et tous les usagers peuvent juger des résultats de l’expérience, la poursuivre ou l’interrompre à tout moment sans ruiner un bassin d’emplois.

Nous développerons tout particulièrement certain point comme la pacification sociale, la reconstruction de la démocratie sur la base de la maîtrise de leurs usages par les usagers, à titre personnel ou collectif, la substitution de la solidarité à la concurrence, la libération de la recherche sous toutes ses formes.
Nous montrerons les incidences qu’une économie fondée directement sur les ressources humaines et naturelles peut avoir sur l’investissement des usagers dans le procès de production et les prises de décisions.

Une civilisation sans argent, c’est le seul moyen d’en finir avec les profits monétaires et les dettes, de stopper les dégâts sociaux et environnementaux, d’avoir tous un accès direct aux produits et services et la maîtrise de nos usages, grande oubliée du discours « démocratique » !

Plutôt que de regarder l’avenir dans un rétroviseur, de continuer de voir en l’argent la clé du bien-vivre et dans le salariat celle de l’ordre social, nous proposons de reconsidérer l’ensemble des expériences en cours...
Et donc de libérer des prix les choses sans prix : celles du cœur et la beauté du monde !

Nota bene

Le collectif « Civilisation sans argent » propose des réflexions qui engagent leur auteur lors de leurs interventions, ainsi que le public invité à débattre et à participer.

Dans chaque édition, présente et à venir, le respect de la personnalité individuelle donne un espace de communication qui enrichit la réflexion et diffuse des différentes visions d'un futur auquel nous aspirons, ainsi qu’a ses valeurs.

Ne réduisons donc pas le concept énoncé à un seul discours, mais appréhendons-le comme la somme de ses composantes présentes et aussi à venir.

Personne ne détient la vérité absolue...

Prenez 15 mn de votre temps et cherchez la suite logique à cet objectif constat : une civilisation sans argent ?